Quand on pense au Japon, on pense immédiatement aux deux plus grosses villes, à savoir Tokyo et Kyoto. Il faut dire qu’elles représentent plutôt parfaitement le pays, avec la modernité pour l’une et le traditionnel pour l’autre. Si vous avez la chance de les visiter, vous remarquerez immédiatement que c’est le jour et la nuit, le yin et le yang. Complètement différentes, mais qui se complètent plutôt bien pour une vue -très- globale du pays du soleil levant. Tokyo est immense et éparpillée, il y en a de tous les côtés, mais qu’en est-il de Kyoto? On vous propose dix lieux touristiques (et moins touristiques) à visiter à pieds à partir de la station de métro Sanjo (ou accès en 10 minutes de métro).
Le jardin Shosei-en
A seulement une demi-heure de marche de la station (ou 10 minutes de la gare routière de Kyoto),vous trouverez un jardin peu connu et pourtant magnifique, qui est rattaché au temple Higashi-Honganji situé à quelques minutes de marches. Ce petit havre de paix vous apportera un bon bol d’air et vous coupera du monde qui vous entoure. Une nature florissante, un petit pont charmant, tirant la corde romantique de jeunes couples amoureux, vous vous sentirez loin, très loin d’une mégapole. Sa simplicité en fait tout son charme et ne déçoit ni les fans de jardins japonais traditionnels, ni les amateurs de nature en pleine ville.
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Le château Nijou
Rempli d’histoire et de mémoire, ce château ne se trouve qu’à une petite demi-heure de marche de la station de Sanjo et vous fait parcourir les petites rues typiques japonaises. Datant du 17ème siècle, il fut construit sous les ordres d’Ieyasu Tokugawa, fondateur de la fameuse dynastie de shogun Tokugawa, plus connue sous le nom de « L’ère d’Edo ». 27 hectares sont utilisés entre le château, son immense jardin et ses deux palais principaux (Honmaru et Ninomaru). De quoi s’en prendre plein la vue. Le château recèle de souvenirs, notamment grâces aux différentes peintures que l’on peut admirer sur les murs des nombreuses pièces qu’il est possible d’apercevoir, les anecdotes de ces pièces (à quoi elles servaient, qui pouvaient y accéder, qui le Shogun recevait et pour quelles affaires, …). Énormément d’informations toutes aussi intéressantes les unes que les autres, qui nous font comprendre juste un petit peu comment se déroulait la vie impériale de l’époque. Il est par contre interdit de prendre des photos à l’intérieur même du château. Le jardin, en plus d’être immense, est d’une beauté sans nom. On reste bouche bée devant ce jardin japonais typique avec ses arbres et ses buissons parfaitement taillés, ses petits point d’eau avec les roches parfaitement placés. Typique, certes, mais aussi unique. Une belle grande balade entourée d’Histoire de et nature, que demande le peuple?
Le Parc Impérial et son Palais
Celui-ci se trouve à 30 minutes de marche, autant faire d’une pierre deux coups en se rendant à deux des lieux les plus historiques de Kyoto en une journée, non ? Le parc en lui-même fait plus de 64 hectares -encore une fois, une belle balade en prévision avec des temples par-ci par là et de nombreux endroits pour se poser et contempler ses alentours. Puis on arrive au Palais Impérial, ancienne résidence de la famille impériale jusqu’en 1868. Il n’est plus obligatoire de réserver pour le visiter et ce depuis juillet 2016. Vous risquez néanmoins de devoir faire la queue un certain temps, d’où ce conseil : présentez-vous à la première ou dernière visite pour un minimum d’attente.
Le temple Kiyomizudera
Encore et toujours à une demi-heure de marche de la station Sanjo (raison pour laquelle elle est mon point de départ), dirigeons-nous vers ce temple en hauteur. Vos jambes sentiront particulièrement la montée jusqu’à celui-ci, mais dites-vous qu’il en vaut la peine car il vous permettra d’avoir une vue d’ensemble de Kyoto, et on ne voit pas ça tous les jours. La rue kiyomizu qui nous permet d’atteindre le temps me donne une impression de déjà-vu. Si vous vous rendez à Asakusa (Tokyo) pour aller au temple Sensoji, vous passez aussi devant une allée de petits magasins comme ceux-ci. Ce lieu contient plusieurs temples (dont un dédié à l’amour, le Jishu-Jinja), pagodes et même une chute d’eau (otoma). C’est de cette chute d’eau que vient le nom du temple, kiyomizu voulant dire « eau pure » en Japonais.
Le temple Fushimi Inari Taisha
Bon, on va tricher un peu et prendre le métro pour celui-ci. C’est un incontournable de Kyoto, après tout. Nous prendrons donc la Keihan Line de la station Sanjo pour un petit quart d’heure, puis une dizaine de minutes de marche jusqu’à l’entrée. Fushimi Inari Taisha et ses 10 000 toriis, toute une histoire. Erigé en 711, il est le plus grand sanctuaire shinto du Japon et dédié à la déesse du riz Inari ainsi qu’à la richesse. Alors certes, il y a énormément de monde au début, mais plus on monte, moins il y a foule. Tout le long, vous trouverez de petits temples, lieux de recueils ou autres endroits magiques que l’ont ne trouve qu’au Japon. Petite anecdote beaucoup moins sexy que son histoire, les toriis que vous voyez ont été achetés par des hommes d’affaires, qui ont payé une petite fortune pour avoir leur nom d’écrit sur les toriis. Donc si vous ne lisez pas le japonais, on pourrait penser à de beaux poèmes, des citations ou autres lectures profondes et intellectuelles. La réalité, comme dans beaucoup de cas, est bien moins belle, mais cela n’enlève pas la beauté de la montée et la satisfaction une fois arrivé en haut.
Le temple Tofukuji
A seulement 20 minutes de marche du temple Fushimi Inari Taisha, le temple bouddhiste Tofukuji est un arrêt presque obligatoire si vous souhaitez voir des bâtiments du 15ème siècle encore en très bon état, ou le portail zen le plus ancien, haut de 22 mètres, ou encore les nombreux bâtiments qu’il accueille en son sein. En plus de visiter l’intérieur du temple, le jardin qu’il contient vous permettra de vous ressources et de retrouver un état de zennitude certain avant de repartir à l’aventure kyotoïte.
Le temple Sansusangendo
A 25 minutes de marche du temple Tofukuji, continuons notre visite des temples japonais, si nombreux et pourtant si uniques. Celui-ci l’est particulièrement, avec ses 1001 statues dorées de la déesse de la compassion Kannon (souvent décrite comme ayant « 11 visages et 1000 bras »). A cet alignement impressionnant s’ajoute une immense statue de cette dernière. A ses côtés se trouvent 30 autres sculptures : Fujin (le Dieu du vent), Raijin (le Dieu du tonnerre), et les 28 saints serviteurs de Kannon. Il est impossible de prendre des photos de l’intérieur, mais ce lieu est rempli d’émotions et de beauté, avec ou sans photo pour le prouver. Les histoire de chacun des serviteur, les explications sur leur apparence, sur Kannon elle-même, et l’impressionnante collection de statues à elle-seule devrait être une raison suffisante de s’y déplacer. Si l’envie vous en prend d’en apprendre plus sur Kyoto et le Japon en général, le Musée National de Kyoto se trouve à 2 minutes à pieds et recèle de secrets qui ne demandent qu’à être découvrir.
Le temple Ginkaku-ji
Un autre incontournable, accessible à pieds de la station Sanjo en 50 minutes, et 25 minutes en bus, selon le temps que vous avez, et votre motivation. En français « Le Pavillon d’Argent », ce temple bouddhiste nous apporte une nouvelle source de zennitude grâce au jardin et son allée de bambous, à son allure esthétique. Datant du 15ème siècle, il n’a pas été recouvert de feuille d’argent, comme son nom peut le faire penser. Cette visite peut certes paraître maigre par rapport aux autre mais détrompez-vous. Si c’est l’un des temples le plus visité de Kyoto, pour ne pas dire du Japon, c’est qu’il y a une raison, et c’est la beauté de la simplicité tout simplement. Pas de chichi, une beauté minimaliste, un zen dont on a tous besoin une fois de temps en temps.
Le temple Kinkaku-ji
Le seul, l’unique, le « Pavillon d’or » dont on a tous entendu parlé. Prenez le bus numéro 102 du temple d’argent et 40 minutes et 230 yens plus tard vous y voilà. Alors certes,, il est impressionnant, tout d’or vêtu, entouré d’eau et de nature. Il nous en met plein la vue, mais son vrai nom est le Rukuon-ji (que l’ont peut traduire par le temple impérial du jardin des cerfs). Construit au 14ème siècle, il a été brûlé et reconstruit à maintes reprises, la dernière datant de 1955. Avant qu’un temple y soit construit, il y avait une villa, celle du clan Saionji. Après leur déclin, la terre a été rachetée pour en faire un lieu d’accueil de plusieurs reliques bouddhistes. Par la suite, le temple zen a été construit. Autre que le temple, le jardin l’entourant est tout aussi impressionnant, si ce n’est plus. Imposant par sa taille, son histoire mais aussi sa diversité, il peut être gâché par la foule de touristes qui se ruent pour admirer la beauté du lieu. Il reste un incontournable de Kyoto pour beaucoup de gens, et le mieux serait de s’y rendre le plus tôt possible pour éviter un maximum la foule.
Teramachi Kyogoku Shopping District
Parce qu’après toutes ces visites, il serait sympa de finir par des achats de souvenirs en tout genre, le Teramachi Kyogoku Shooping District répondra forcément à vos envies les plus folles avec ses 170 magasins. Allant du nord au sud de centre ville de Kyoto, vous trouverez vêtements (modernes ou traditionnels), vaisselles, tissus, nourritures, caricatures, purikura, bijoux, et j’en passe. Vous pouvez passez des heures dans ces petites rues, à dénicher des cadeaux traditionnels qui vous rappeleront cette journée sans précédent.
Pinteret / Insidekyoto
Ce sont les 10 lieux incontournables de Kyoto, pour la plupart accessible à pieds de la station Sanjo et qui vous permettra d’économiser de précieux yens dans les transports en commun, et vous permettra de découvrir la ville comme jamais vous n’aurez pu le faire dans un métro ou un bus.