Face à la décision d’Air France de regrouper ses vols intérieurs à l’aéroport Charles-de-Gaulle d’ici 2026, plusieurs syndicats appellent à la grève à Orly, suscitant des inquiétudes sur les répercussions pour les voyageurs. Cette mesure, justifiée par une baisse de la demande en court-courrier, entraînera le transfert de 600 employés et la suppression de six lignes. Alors que les syndicats craignent des conséquences sociales majeures, les voyageurs s’interrogent sur l’impact de cette grève sur leurs vols avec Air France.
Air France : Contestation syndicale face au retrait d’Orly
La compagnie nationale Air France a annoncé le 18 octobre son retrait de l’aéroport d’Orly et son intention de centraliser ses liaisons intérieures à l’aéroport Charles-de-Gaulle d’ici 2026. Cette réorganisation entraîne la suppression de six liaisons à Orly, à l’exception de celles vers la Corse, avec Transavia prenant la relève sur certaines routes.
Cette décision, due à une « chute structurelle de la demande » en court-courrier, provoque l’inquiétude des syndicats d’Air France quant aux conséquences sociales. Selon Le Parisien, plusieurs syndicats, dont FO, appellent à une grève majeure le mardi 28 novembre pour contester cette suppression. Le syndicat FO souligne que, malgré une justification économique, « de lourdes conséquences sociales sont en jeu ».
Aéroport d’Orly : Quelles répercussions sur le trafic aérien ?
Dans le contexte de la restructuration d’Air France à l’aéroport d’Orly, le secrétaire de la CFDT souligne que « l’idée n’est pas d’empêcher les clients de prendre l’avion », mais de manifester contre le retrait significatif d’Air France de cette plateforme. Cette décision est perçue par le syndicat comme « synonyme de casse sociale pour un gain économique risible ».
Les syndicats proposent que les 600 salariés menacés puissent être transférés à Roissy. « Ce sont non seulement nos collègues, mais aussi des familles entières, qui vont payer un lourd tribut à ce projet », lit-on dans les colonnes du Parisien.
La CGT avance même l’idée que ces employés pourraient gérer les opérations de Transavia, la filiale low-cost d’Air France, qui reprendra certaines lignes depuis Orly. Cette proposition cherche à garantir une continuité d’emploi tout en maintenant l’expertise des employés au sein du groupe Air France.
De son côté, Air France s’engage à éviter les licenciements forcés, témoignant d’une volonté de gérer la transition avec une certaine sensibilité sociale. Cependant, la CFE-CGC-UNAC, tout en soutenant les inquiétudes des employés, se distancie de l’action de grève, soulignant une divergence dans les stratégies syndicales.
Quant à l’impact de la grève sur les vols, selon Le Parisien, « aucun vol ne sera finalement annulé mardi par Air France malgré l’appel à la grève ». La compagnie appelle néanmoins ses clients à arriver plus tôt à l’aéroport ce mardi et à privilégier l’enregistrement en ligne.