Bien que le secteur du voyage ait connu un redressement remarquable, avec une capacité en sièges presque à parité avec les niveaux d’avant la pandémie, il fait face à de nouveaux défis. La demande des voyageurs reste inférieure à celle d’avant la pandémie et pourrait même baisser dans les 12 mois à venir.

Moindre engouement des voyageurs pour les compagnies aériennes

La reprise du secteur aérien après la fin des restrictions liées à la pandémie est un phénomène notable. L’année 2023 a marqué un tournant avec un pic de demande exceptionnel, ce qui, selon les informations rapportées par Les Echos, pourrait conduire à des bénéfices pour l’ensemble du secteur pour la première fois en trois ans.

Parmi les bénéficiaires de cette reprise, Air France a connu une année 2022 profitable, tandis que Corsair, Air Caraïbes et French Bee ont profité pleinement du pic saisonnier estival de 2023. Le président d’Air Caraïbes et de French Bee a observé une reprise significative de l’activité : « Selon les lignes, nous sommes entre 93 % et 105 % du niveau de trafic de 2019 ».

Néanmoins, un ralentissement est perceptible vers la fin de l’année. Le président mentionne un changement dans la dynamique du marché : « Nous avons un bon niveau de réservation pour les vacances de Noël, mais on ne constate plus le même dynamisme que cet été et les prix ont également tendance à se stabiliser ».

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L’inflation, un risque persistant pour le secteur aérien

Bien sûr, les niveaux se rapprochent de ceux de 2019, mais la croissance du secteur aérien pourrait ralentir après la reprise initiale. D’après la même source, la croissance annuelle était de 2,5 % avant la pandémie, mais elle pourrait tomber à 1,5 % d’ici 2025.

Ce ralentissement s’explique par le fait que les coûts généraux, tels que la maintenance et le carburant, ne diminuent pas au même rythme. Pascal de Izaguirre souligne que : « l’incorporation d’un taux croissant de carburant d’aviation durable (CAD) va continuer à alourdir la facture ». Ainsi, ces facteurs influencent l’augmentation des prix des billets, décourageant potentiellement les voyageurs de choisir l’avion.

Réduction significative des vols en 2024

La réduction significative des vols en France l’année prochaine constitue un autre facteur perturbateur majeur pour le trafic aérien. Cette situation découle du remplacement du système de contrôle de trafic aérien actuel par une technologie avancée, le logiciel 4-Flight.

Ce changement nécessitera une période d’essai, du 9 janvier au 14 février, durant laquelle 20 % des vols seront annulés de manière préventive. Pour Air France, cela représente une diminution de 4.000 vols.

Les Jeux Olympiques de 2024 à Paris engendreront aussi une paralysie supplémentaire du trafic aérien. D’après le journal Les Echos, le gouvernement envisage cette mesure par précaution. Ainsi, le trafic aérien sera suspendu pendant la cérémonie d’ouverture des Jeux, le 26 juillet, de 19 heures à minuit.