Face à la situation critique en Islande, et plus précisément à Grindavik, les voyageurs envisageant de s’y rendre devraient reconsidérer leurs projets. Cette région du sud-ouest de l’Islande, fréquemment citée dans les médias tels que Le Progrès, vit une période de forte instabilité. Plus de 1500 tremblements de terre ont été enregistrés, signalant une activité magmatique intense près de la surface et une inquiétante fissure de 15 km.

L’Islande craint une éruption volcanique imminente
Selon le journal Le Progrès, la ville de Grindavik en Islande, située dans le sud-ouest du pays, est en alerte suite à l’enregistrement de plus de 1500 séismes. Le magma, proche de la surface, a provoqué une fissure impressionnante de 15 km de long, signalant la possibilité imminente d’une éruption volcanique.
L’inquiétude s’est intensifiée dans la nuit du 12 au 13 novembre avec plusieurs secousses détectées, menant à la déclaration de l’état d’urgence. L’Islande, connue pour ses sites touristiques comme le célèbre « Lagon Bleu », a dû fermer ces attractions de manière préventive.
Les médias ont diffusé des images révélant l’étendue des dégâts : routes endommagées, habitations affectées et une énorme fissure traversant le terrain de golf local. Ces signes suggèrent que le magma, désormais à moins d’un kilomètre de la surface, se rapproche dangereusement.
Le responsable de la protection civile et de la gestion des situations d’urgence a exprimé sa profonde inquiétude pour les habitations et infrastructures de la région. Parallèlement, les services météorologiques islandais ont alerté sur la forte probabilité d’une éruption prochaine. En conséquence, les résidents de Grindavik ont été évacués samedi dernier. Des abris d’urgence ont été établis pour accueillir jusqu’à 4000 habitants de la ville.
Retour sur les perturbations aériennes passées : de Fagradalsfjall à Eyjafjallajökull
Ces dernières années ont été témoins de multiples éruptions près du volcan Fagradalsfjall sur la péninsule de Reykjanes, à proximité de Grindavik, ville hôte de l’aéroport. En mars 2021, août 2022, et juillet 2023, des éruptions ont été enregistrées.
Toutefois, l’éruption la plus marquante demeure celle d’avril 2010. Le volcan Eyjafjallajökull, situé sur l’île, a connu une éruption d’une intensité exceptionnelle, perturbant grandement le trafic aérien. D’après Le Figaro, cette catastrophe a entraîné l’annulation de 100 000 vols et empêché le voyage de 10 millions de passagers. Les compagnies aériennes ont enregistré des pertes financières colossales, évaluées entre 1,5 et 2,5 milliards d’euros.
À cette époque, la décision d’annuler les vols a fait l’objet de critiques, malgré les risques avérés pour les avions. Les experts soulignent que les cendres volcaniques, « beaucoup plus dures que le verre et que l’aluminium », représentaient un danger majeur. « Si un avion avait traversé à grande vitesse un nuage de cendres, sa surface aurait pu être très sévèrement abrasée », rapporte la même source.
Précautions face aux éruptions volcaniques
Dans l’éventualité d’une répétition du scénario de 2010, les conséquences pour le trafic aérien dans la région pourraient être considérables. Une éruption similaire à celle de l’Eyjafjallajökull entraînerait probablement des perturbations majeures, non seulement dans les itinéraires aériens locaux, mais aussi sur l’ensemble du réseau aérien européen et international. La paralysie du trafic aérien aurait des répercussions économiques significatives, affectant non seulement les compagnies aériennes, mais aussi le tourisme, le commerce et d’autres secteurs dépendants du transport aérien.
Par ailleurs, la menace pour la sécurité des vols serait une préoccupation cruciale. L’expérience de 2010 a clairement montré que les cendres volcaniques posent un danger sérieux pour la sécurité des avions. Traverser un nuage de cendres pourrait endommager gravement les appareils, mettant ainsi en jeu la sécurité des passagers et des équipages.
Ainsi, face à ces menaces potentielles, il est essentiel que les autorités de l’aviation civile et les compagnies aériennes prennent des mesures réactives, et ce, en mettant l’accent sur la sécurité avant tout. Cette approche proactive pourrait nécessiter l’annulation de certains vols, la révision des itinéraires de vol, ainsi qu’une surveillance météorologique accrue pour éviter les zones à haut risque.