L’UNESCO, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, a été créé en 1942 en pleine Seconde Guerre mondiale. L’idée première était de trouver une solution pour reconstruire ce qui est détruit par l’Allemagne nazie. Le projet a pris de l’ampleur avec les années pour s’étendre aux monuments et constructions emblématiques à protéger. Chaque année, une commission composée de tous les représentants des 21 États parties se réunit afin d’ajouter des biens à la liste du patrimoine mondial. La prochaine session aura lieu du 24 juin au 4 juillet 2018 au Bahreïn et les candidatures sont ouvertes ! Les catégories sont bien culturel, bien naturel ou patrimoine mondial en péril. Découvertes de quelques un de ces sites évidemment à respecter lors des visites et à ne pas polluer pour qu’ils puissent perdurer encore longtemps.
- 1 La grande muraille de Chine inscrite depuis 1987
- 2 Les Rizières en terrasses des cordillères des Philippines inscrites en 1995
- 3 Huanglong en Chine inscrit en 1992
- 4 Le temple de Borobudur à Java inscrit depuis 1991
- 5 Le mémorial D’Hiroshima au Japon inscrit en 1996
- 6 Le Taj Mahal inscrit en 1983
- 7 Le parc national de Komodo en Indonésie inscrit en 1991
- 8 Taputapuātea en Polynésie Française, inscrit en 2017
- 9 La baie d’Ha-Long au Vietnam inscrite depuis 1994
- 10 Le parc national de Rapa Nui, île de Pâques, inscrit depuis 1995
La grande muraille de Chine inscrite depuis 1987
Littéralement la « longue muraille » en mandarin, la grande muraille est avant tout une fortification militaire. Son but était de protéger les frontières nord de l’empire des envahisseurs. Haute de 7 mètres, la grande muraille s’étend de Pékin jusqu’au désert de Gobi.C’est la plus grande structure jamais construite par l’homme mais il n’y a pas une grande muraille mais des grandes murailles ! En effet les premiers tronçons ont été construits vers les années 200 avant JC et son évolution à durée jusqu’au XVIIième siècle. Ceci explique qu’il soit difficile de donner sa longueur exacte. En comptabilisant les barrières actuelles elle ferait plus de 21 millions de kilomètres alors que les portions d’origine mesureraient 6700 kilomètres. Une légende raconte que la grande muraille est visible de la lune or ce n’est qu’un mythe démenti par Neil Amstrong lors de la mission Apolo XI puis par la Nasa.
Les Rizières en terrasses des cordillères des Philippines inscrites en 1995
Construites manuellement pour cultiver et irriguer le riz, les Rizières en terrasses de la région d’Ifuago épousent la montagne sur une très grande superficie. Elles sont réparties en cinq groupes, tous inscrits à l’UNESCO : les rizières de Nagacadan, les rizières de Hungduan, les rizières de Moyoyao, les rizières de Bangaan et les rizières de Batad. Bien que peu distants sur une carte, ces cinq sites demandent un long trajet pour être rejoint. Les rizières étant dispersées sur la chaine de montagne, la route pour les rejoindre est toute en lacets interminables. Construites il y a 2000 an, les rizières sont toujours utilisées aujourd’hui et permettent d’assurer une production de riz.C’est pourquoi selon la saison de votre visite, les rizières peuvent être toutes vertes si le riz n’est pas encore récolté ou au contraire brunes si c’est la période des semences.
Huanglong en Chine inscrit en 1992
Entre montagne, lacs et forêts, la région d’intérêt panoramique et historique d’Huanglong se trouve dans la province du Sichuan. Le site possède un écosystème forestier très varié et une faune d’espèces animales menacées comme le panda géant ou le singe doré. Parc national, la vallée d’Huanglong se distingue par ses terrasses et des lacs travertins dus aux formations Karstiques. Les 693 bassins d’eau turquoise formés depuis des milliers d’années continuent de se dessiner mais au rythme de seulement 1 millimètre tous les 100 ans. Un parcours est aménagé pour ne pas endommager les formations calcaires et il est interdit de toucher l’eau, très certainement glacée. Un téléphérique permet d’atteindre le milieu de la vallée, le site culminant à plus de 3000 mètres il est conseillé de se préparer en amont contre le mal de l’altitude.
Le temple de Borobudur à Java inscrit depuis 1991
Construit aux alentours de l’an 800 puis abandonné vers l’an 1100, le temple de Borobudur a été sauvé des ruines grâce à l’UNESCO. Sur trois niveaux, l’ensemble de Borobudur est l’un des plus grands monuments bouddhiques du monde. La pyramide semblable à un mandala géant vu du ciel comprend trois temples, 72 stupas en forme de cloches et 2670 bas-reliefs narratifs et décoratifs qui imagent la vie de Bouddha. Constamment menacé par le volcan Mérapi qui entre en éruption tous les cinq ans, le site est à visiter, idéalement au lever du soleil, avant qu’il ne disparaisse sous les cendres.
Le mémorial D’Hiroshima au Japon inscrit en 1996
Le Mémorial de la Paix d’Hiroshima, ou Dôme de Genbaku, est le seul bâtiment à être resté debout après l’explosion de la première bombe atomique le 6 août 1945. Lieu de mémoire et symbole d’une tragédie, le site est resté tel quel depuis le bombardement. À côté du dôme de Genbaku, qui signifie bombe atomique en japonnais, se trouve le Hiroshima Peace Museum et le parc du mémorial de la paix très apaisant après la visite du musée déconseillée aux jeunes enfants.L’émotion est au rendez-vous. Le parc quant à lui permet de décompresser et de découvrir le monument de la paix des enfants, des millions d’origamis et la cloche de la paix.
Le Taj Mahal inscrit en 1983
« Le palais de la couronne », construit entre 1631 et 1653 par l’empereur Shah Jahan en souvenir de son épouse a été désigné comme l’une des 7 nouvelles merveilles du monde en 2007. Ce mausolée funéraire de marbre blanc est célèbre pour les 28 types de pierres précieuses incrustées et sa symétrie parfaite. Le monument est à admirer au lever ou au coucher du soleil. La couleur blanche du marbre passe du rose au jaune et rayonne de très loin. La légende raconte que ces changements de couleurs symbolisent les différentes humeurs des femmes.
Le parc national de Komodo en Indonésie inscrit en 1991
Au centre de l’archipel indonésien, le parc national de Komodo est composé de 3 îles principales : Rinca, Komodo et Padar. Cette situation à la jonction de deux plaques continentales explique certainement les écosystèmes marins et terrestres remarquables du parc. Environ 5700 Dragons de Komodo, des lézards géants y habitent. Ces populations sauvages de varans sont les plus grandes et les plus lourdes au monde. Très agressifs, les Dragons de Komodo ont la force de tuer un homme, d’où l’interdiction de se promener seul dans le parc. On trouve aussi dans le parc des espèces caractéristiques : une espèce de rat endémique, le macaque crabier, 72 espèces d’oiseaux dont le cacatoès à huppe, des baleines bleues, des cachalots, dix espèces de dauphins et cinq espèces de tortues de mer. La visite promet d’être en charmante compagnie !
Taputapuātea en Polynésie Française, inscrit en 2017
Sur l’Ile de Ra’iātea, Taputapuātea fait partie des nouveaux bien inscrits au patrimoine mondial. Le site comprend une partie de lagon, le récif corallien, une bande de mer, deux vallées boisées et le marae. Ce le lieu sacré utilisé dans la culture polynésienne pour les cérémonies et les processions funéraires sert d’espace de liaison entre le monde des vivants et le monde des morts. Témoin de plus de 1000 ans de civilisation le marae de Taputapuātea est considéré comme le berceau de l’humanité. Au milieu de l’ocean Pacifique ce site archéologique raconte l’évolution des habitants, les cérémonies religieuses, l’évolution politique et spirituelle des peuples polynésiens.
La baie d’Ha-Long au Vietnam inscrite depuis 1994
Sur 43 400 ha, la baie d’Ha-Long compte plus de 1600 îles et îlots. Les formations karstiques de piliers de calcaire ont découpé la côte en arche et en grotte. La légende raconte que, lorsque les Vietnamiens ont été attaqués par des envahisseurs, les dieux ont envoyé une famille de dragons pour les protéger. Les dragons auraient craché des bijoux et du jade qui se seraient transformés en Ïles, créant une barrière contre les envahisseurs. Halong signifie la descente du dragon. En réalité ce sont les mouvements tectoniques d’il y a 20 millions d’années qui ont dessiné ce relief. La baie d’Ha-Long est idéale à visiter en bateau mais méfiez-vous de la saison. En hiver un épais brouillard camoufle toute la baie. En automne, saison des typhons, il faut également être prévoyant et mieux prévoir plusieurs jours sur place au cas où le tour boat serait annulé.
Le parc national de Rapa Nui, île de Pâques, inscrit depuis 1995
Les habitants polynésiens de l’île de Pâques ont développé les sculptures de moai monumentaux depuis l’an 300. Il existe beaucoup de similitude entre les plus anciens moais et les sculptures de tiki polynésiennes. L’histoire des moais est encore controversée aujourd’hui. Les géants de l’île de Pâques ont-ils été installés pour se protéger des ennemis ou à des fins de cultes religieux ? La question du déplacement des 900 statues est elle aussi toujours sans réponse certaine. Les moais auraient été déplacés debout avec un système de corde permettant de presque faire marcher les statues pesant en moyenne entre 20 et 80 tonnes chacune. Une autre théorie serait que les habitants les auraient fait rouler sur des troncs de bois au cours des compétitions organisées par les tribus. Pour essayer de résoudre le mystère, allez-vous faire un avis sur place. Attention pour rejoindre l’île de Pâques, il faudra vous armer de patience.