Le trafic aérien à Paris-Orly et Toulouse s’apprête à connaître des perturbations importantes la semaine prochaine en raison d’une grève annoncée par plusieurs organisations syndicales représentant les contrôleurs aériens. Les voyageurs doivent s’attendre et se préparer à des annulations massives de vols dans ces aéroports.
Un quart de vols sera annulé au départ des aéroports parisiens
La situation actuelle dans les aéroports parisiens est marquée par une importante perturbation : un quart des vols au départ de ces aéroports sera annulé. Cette décision a été prise après que la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes de réduire le volume de leurs vols.
Cette mesure fait suite à un préavis de grève déposé par les syndicats représentant les contrôleurs aériens, notamment FO et la CGT, pour le lundi 20 novembre 2023, selon les informations de Ouest France. Par conséquent, les compagnies aériennes devront annuler 25 % de leurs vols au départ des aéroports de Toulouse-Blagnac et Paris-Orly, ainsi que plus de 20 % des vols depuis Bordeaux-Mérignac et Marseille-Provence.
Les voyageurs doivent donc s’attendre à des perturbations et des retards. La DGAC conseille aux passagers de « reporter leur voyage et à s’informer auprès de leur compagnie aérienne pour connaître l’état de leur vol », comme le rapporte Le Figaro.
Un texte de loi à l’origine de cette grève
Cette réforme législative, comme rapportée par Le Figaro, a été adoptée mercredi soir. Elle vise à imposer une déclaration individuelle aux contrôleurs aériens, leur demandant de notifier leur intention de faire grève ou non, deux jours avant le début de celle-ci.
Jusqu’à présent, bien que les syndicats du secteur du contrôle aérien aient eu l’obligation de déposer un préavis de grève cinq jours à l’avance, les contrôleurs individuels n’étaient pas tenus de déclarer leur participation personnelle. Toutefois, cette absence d’informations précises sur l’étendue de la participation à la grève obligeait la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) à « supprimer des vols à titre préventif, sans connaître exactement l’ampleur du mouvement social ».
Cette situation se produit actuellement avec la grève en cours, mais cela pourrait changer avec l’adoption de cette nouvelle loi, destinée à établir un « service minimum adapté ». À noter que le gouvernement soutient fortement cette mesure. Selon le ministre des Transports, elle permettrait de rétablir l’équilibre et de mettre fin à « un système asymétrique à l’origine d’une désorganisation du service public », lit-on dans la même source.
Quant au sénateur centriste Vincent Capo-Canellas, il affirme que cette proposition de loi ne menace en rien le droit de grève. Elle vise plutôt à adapter le trafic aérien en fonction du nombre de grévistes, garantissant ainsi « un dialogue social fondé sur la mobilisation ou non des salariés ».