Jusqu’à présent, le principal frein aux voyages était souvent d’ordre financier. Cependant, cette dynamique pourrait bientôt changer. Les voyageurs pourraient se heurter à de nouveaux défis qui pourraient diminuer leur envie ou leur capacité de voyager fréquemment. Parmi ces défis se trouve l’introduction du passeport carbone, un système qui fixera un plafond sur le nombre de voyages autorisés. Cette mesure radicale est considérée comme indispensable pour atténuer les impacts négatifs de l’industrie aérienne sur l’environnement.

Cartographie du voyage moderne
Cartographie du voyage moderne

Passeport carbone : Une idée qui ne date pas d’hier

De plus en plus d’activistes environnementaux prônent l’attribution d’un passeport carbone aux voyageurs, s’inspirant d’un concept déjà en place pour les entreprises. Ce modèle est le système d’échange de quotas d’émission de gaz à effet de serre, instauré par la Commission européenne. Ce système vise à favoriser la neutralité climatique de l’Union européenne d’ici 2050.

Dans les détails, ce système alloue à chaque entreprise un plafond annuel d’émissions de carbone. Cela revient à définir un quota maximal d’émissions de gaz à effet de serre. Si une entreprise émet moins que son quota, elle peut vendre l’excédent à d’autres entreprises. En revanche, si elle dépasse son quota, elle est sujette à de fortes amendes.

L’application de ce principe aux voyageurs pourrait limiter significativement le nombre de leurs déplacements aériens. Selon les informations de Ouest France, un tel dispositif pourrait être mis en place d’ici 2040, marquant un tournant majeur dans la régulation des voyages aériens pour la protection de l’environnement.

Le secteur aérien, première cible

Selon la même source, entre 2013 et 2018, le secteur aérien a connu une hausse préoccupante de 32 % de ses émissions de gaz à effet de serre. Cependant, l’aviation n’est pas le seul secteur sous le feu des critiques en matière de pollution environnementale. Les croisières attirent également l’attention négative, comme le souligne une étude de la Fédération européenne pour le transport et l’environnement.

« Les navires de croisière émettent 4 fois plus de gaz sulfuriques dans l’atmosphère que l’ensemble des 291 millions de voitures en circulation en Europe ».

Face à ces constats alarmants, des mesures ont été mises en place dans plusieurs destinations touristiques pour limiter la pollution causée par ces bateaux. Dans le domaine aérien, diverses restrictions ont été instaurées pour réduire l’impact environnemental. Par exemple, la Belgique a introduit des taxes élevées sur les vols court-courriers, tandis que la France a franchi un pas supplémentaire en interdisant les vols intérieurs, encourageant ainsi l’utilisation d’autres moyens de transport.

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Le passeport carbone est envisagé comme une solution efficace pour diminuer davantage les émissions de CO2 de l’industrie aérienne. Ce dispositif vise à réduire l’empreinte carbone personnelle à moins de deux tonnes, sachant que l’empreinte moyenne actuelle est d’environ quatre tonnes.

Toutefois, cette initiative ne suffira pas à elle seule pour répondre à la crise climatique. Selon un rapport d’Intrepid Travel, les récentes vagues de chaleur ont influencé les choix de destination des touristes, les incitant à préférer des lieux au climat estival plus frais.