L’aéroport de Paris-Orly est une nouvelle fois au cœur des perturbations. Suite à la grève des contrôleurs aériens, la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) a été contrainte d’ordonner une réduction conséquente du nombre de vols. Cet épisode n’est pas sans rappeler les événements de novembre dernier, où un quart des vols avaient déjà été annulés. Les répercussions de cette situation ne se limitent pas à Orly ; l’aéroport de Brest, lui aussi, se trouve en proie à d’importantes perturbations.
Les protestations contre la réforme se poursuivent
En novembre dernier, une contestation orchestrée par les principaux syndicats de contrôleurs aériens, en particulier FO et la CGT, a éclaté en réponse à une réforme législative controversée. Cette réforme, déjà appliquée dans des entreprises telles que la RATP et la SNCF, exigerait que les contrôleurs aériens se déclarent individuellement grévistes ou non 48 heures avant une grève.
Le gouvernement, voyant un potentiel significatif dans cette réforme pour réguler le secteur aérien, l’a fermement soutenue. Cette position fait suite à des perturbations majeures dans le secteur, notamment le mouvement des contrôleurs aériens en début d’année lié aux réformes des retraites.
En février, une grève inopinée à Orly avait provoqué une paralysie de l’aéroport, déclenchant une intervention urgente des responsables politiques pour réviser la réglementation du droit de grève des contrôleurs aériens. L’objectif de cette réforme est de permettre une adaptation plus flexible du trafic aérien en fonction du nombre de contrôleurs en grève.
Toutefois, l’USAC-CGT, défiant cette mesure, a lancé un appel à la grève pour le lundi 18 décembre. Selon la DGAC, d’autres syndicats se sont joints à cette action, déposant des préavis de grève qui touchent les centres de contrôle d’approche de plusieurs aéroports majeurs, y compris Paris-Orly, Lyon, Lille, Brest, Rouen, Poitiers et Saint-Yan, comme relayé par Le Figaro.
Annulation 30% des vols à Paris-Orly et 50% à Brest
Le jeudi 14 décembre, la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC) a pris la décision d’exiger des compagnies aériennes une réduction substantielle de leurs vols pour le lundi 18 décembre. En conséquence directe, les voyageurs s’apprêtant à partir de l’aéroport de Paris-Orly seront confrontés à l’annulation de 30 % des vols, tandis que ceux au départ de Brest verront 50 % de leurs trajets annulés.
Ce n’est pas la première fois que le secteur aérien est perturbé par des grèves. Pour mémoire, le 20 novembre dernier, un mouvement social similaire des contrôleurs aériens avait conduit à l’annulation de 25 % des vols depuis les aéroports de Toulouse-Blagnac et Paris-Orly, ainsi que plus de 20 % au départ de Bordeaux-Mérignac et Marseille-Provence, causant d’importants retards pour de nombreux voyageurs.
Dans le contexte actuel, où un scénario similaire semble se profiler, la DGAC a émis un avertissement aux passagers. « En dépit de ces mesures préventives, des perturbations et des retards sont néanmoins à prévoir », souligne la DGAC dans un communiqué officiel. Elle conseille vivement aux voyageurs ayant la possibilité de le faire de « reporter leur voyage », dans l’espoir de minimiser l’impact de ces perturbations sur leurs plans de déplacement.