New York City a beaucoup à offrir aux visiteurs, avec sa pléthore de monuments, de musées, de gratte-ciel, de centres commerciaux, de théâtres et de parcs. Dans la ville qui ne dort jamais, chaque endroit donne l’occasion de s’imprégner un peu plus du rêve américain. La Grande Pomme peut aussi se vanter d’être une destination gastronomique aussi riche que créative, avec une palette de restaurants avec vue offrant des expériences culinaires hors des sentiers battus. Ils offrent aux papilles des saveurs cosmopolites – à l’image de la ville – d’inspiration caribéennes, latines, européennes ou asiatiques. Certains d’entre eux sont spécialisés dans des plats à base de fruits de mer, d’autres dans les abats, le steak au poivre vert et même le shabu shabu. Voici quelques-uns de nos restaurants incontournables préférés du moment pour une randonnée gourmande dans ses différents quartiers.
Henry at Life Hotel
Situé dans le quartier de NoMad, Henry at Life Hotel a la particularité d’être le seul restaurant hôtelier de la ville consacré exclusivement à la diaspora africaine. Le chef, Joseph « JJ » Johnson, s’est inspiré de ses voyages à travers l’Afrique et l’Asie ainsi de que son enfance porto-ricaine pour mettre au point des créations culinaires qu’il décrit comme « panafricaines. » De ce métissage résulte des plats étonnants comme de la côte de bœuf accompagnée de millet frit ou du poulet barbecue au tamarin servi avec des légumes verts braisés au soya et de la purée plantain. Le bar reste d’influence afro caribéen, puisant dans ce métissage des cocktails créatifs comme le Whirlwind, un mélange de scotch, d’arachides, de sirop de bleuets, d’oseille, de jus de citron et de blanc d’œuf. Henry at Life affiche un joli succès et c’est tant mieux, car l’entreprise avait fermé ses portes deux mois avant l’arrivée de M. Johnson.
Claro
Le Claro est l’un des meilleurs endroits à New York City pour goûter à la cuisine mexicaine. Les plats vont vous donner un aperçu des spécialités de la ville d’Oaxaca que le chef, T.J. Steele, se plaît à revisiter comme sa tostada au poulpe avec des piments confits et du tocino, son consommé de poulet avec des boulettes de masa et du chou râpé, ou encore ses délicieuses memelas garnis de guacamole. Toutes ces délices sont servies dans un cadre rustique, parfait pour s’isoler en plein Brooklyn, composé d’un four en bois, d’un bar recouvert de carreaux bleus et d’un charmant jardin. T.J. Steele vit à temps partiel à Oaxaca et ne manque pas de ramener à chaque fois des éléments de décoration – à l’instar de ces jolies assiettes en bois – et du mezcal.
Shabu Shabu Macoron
Le Shabu Shabu Macoron est un havre japonais situé dans la rue Delancey, sur Lower East Side. Mako Okano, la cheffe, aime tellement le shabu shabu qu’elle a décidé d’ouvrir le seul restaurant au monde proposant un omakase sur le thème de cette délicieuse fondue. Le shabu-shabu est un bouillon dashi dans lequel on plonge de fines tranches de bœuf wagyu et des légumes – l’onomatopée de cette action est « shabu-shabu », d’où le nom de cette préparation. Mme Okano préfère utiliser du bouillon d’oursins avec des morceaux d’ormeaux cuits. Autre originalité du Shabu Shabu Macoron, le personnel de cet établissement à huit places est uniquement composé de femmes
Le Bernardin
Le Bernardin est LE meilleur endroit à New York City pour déguster des fruits de mer. Ce restaurant branché de Manhattan, fondé en 1972, vous accueille dans une salle à manger spacieuse et élégante, avec des serveurs en veste Nerhu déambulant sous un triptyque représentant une mer houleuse. Parmi les spécialités concoctées par les chefs Éric Ripert et Chris Mueller, vous trouverez entre autres de la lasagne de homard au céleri, du flétan poché accompagné de palourdes japonaises ou encore du caviar sur un lit de taglioni carbonara. Le Bernardin est souvent primé et classé parmi les plus prestigieux restaurants au monde dont trois étoiles au Guide Michelin et quatre étoiles de la part du New York Times – la plus haute note possible !
Atomix
L’Atomix, établi dans le quartier de Murray hill, va vous laisser des souvenirs gourmands inoubliables de … la Corée du Sud. Son chef, Junghyun Park, a en effet choisi la scène new-yorkaise pour exprimer au mieux la culture de son pays. L’Atomix a la particularité de proposer un menu dégustation de 10 plats, servis avec une carte décrivant leur histoire. Certaines préparations sont confectionnées avec plus de 20 ingrédients, dont le soja blanc et le vinaigre de mandarine en provenance de l’île de Jeju. Toutefois, ils ne s’égarent jamais, nous ramenant sans cesse à leur pays d’origine. En sus de réinventer la cuisine coréenne, l’endroit est remarquablement décoré, avec des boiseries, de la verrerie et des céramiques. Il comprend un salon parsemé de canapés géométriques et un comptoir de granit noir en forme de U, encadré par 14 chaises en daim gris, qui donne directement sur la cuisine.
Agern
L’Agern, situé à l’extrémité du Vanderbilt Hall du Grand Central Terminal, offre une expérience culinaire inédite en plein New York City. En effet, il réinvente les spécialités scandinaves, avec des plats phares comme sa salade de concombre parsemée d’œufs de saumon et son tartare de bœuf accompagné de feuilles d’ail et de fraises vertes. Le design sophistiqué des lieux est constitué de boiseries claires, de banquettes sombres et de colonnes, éclairés par une lumière tamisée. Le restaurant a été conçu par M Claus Meyer – qui a aussi cofondé le Noma à Copenhague. Avec son chef islandais, Gunnar Gislason, il privilégie des ingrédients saisonniers disponibles localement pour offrir des plats avec des techniques et des saveurs nordiques. Les assiettes sont une véritable invitation au voyage, avec des garnitures faites de brindilles, de feuilles, de baies rappelant les paysages du grand Nord.
Raoul’s
Le Raoul’s est un bistrot français authentique situé dans le quartier de SoHo. Fondé en 1975 par une famille alsacienne, il est même devenue au fil des années une véritable institution. En effet, avec ses nappes blanches, son plafond recouvert de tôles estampillées et son fameux steak au poivre vert, cet établissement surprenant nous convie à retrouver le plaisir des choses simples. Des artistes comme Robert de Niro, Johnny Depp, ou encore Al Pacino ont succombé à l’atmosphère bohème des lieux. C’est, en effet, une escale parfaite pour un repas en famille ou entre amis, avec un florilège de délices au menu comme de la salade d’artichauts, du carré d’agneau avec des pleurotes ou encore du risotto à l’ail sauvage avec des fèves fraîchement décortiquées.
Frenchette
Le Frenchette est un délicieux bistrot français situé dans le quartier de Tribeca. Ici, on sert des plats atypiques, presque provocateurs pour Manhattan, comme de la cervelle, des tripes et de la langue. Les spécialités de l’établissement comprennent notamment des escargots servis avec des œufs brouillés, des spaghettis avec de la bottarga râpée ou encore une tortilla espagnole avec des œufs de truite. Derrière ces propositions culinaires insolites se cachent deux chefs, Lee Hanson et Riad Nasr, qui ont décidé d’ouvrir leur propre restaurant après 20 ans d’amitié et de cuisine commune. Leurs plats s’inspirent des Halles de Paris, avec une touche de folie et de modernité. L’établissement dispose également d’un bar en étain où l’on sert de fabuleux cocktails ainsi qu’une riche collection de vins naturels – avec un accent particulier sur les pétillants, ou « pét-nats. »
Misi
Le Misi, installé dans le quartier de Williamsburg, n’est pas un restaurant italien comme les autres. La cheffe, Missy Robbins met en avant une cuisine traditionnelle axée sur les pâtes et les antipasti de légumes. De ce fait, le menu comprend 10 plats de pâtes et 10 plats de légumes, entièrement faits maison. Parmi ses plats les plus emblématiques, vous pourrez goûter à des corzetti aux tomates cerises marinées, à du strangozzi au porc sucré, à des fettuccine au beurre de bufflonne et à des tortillas farcies de légumes verts et de mascarpone. Même en hiver, vous aurez l’assurance de retrouver le soleil de la Toscane dans votre assiette. D’autres surprises gustatives vous attendent au Misi, comme des cocktails d’inspiration italienne et des vins d’Italie, ainsi que six saveurs de glace parfumées qui vous transmettront des envies de dolce vita.
Momofuku Ko
Le Momofuku, établi à East Village, est beaucoup plus un laboratoire qu’un bar. En effet, le chef, David Chang, s’y livre aux expériences culinaires les plus insolites, proposant des plats qui laissent un arrière-goût de plaisir bien longtemps après avoir posé sa fourchette. D’emblée, le restaurant plonge dans une ambiance conviviale, avec son comptoir à 18 places entourant la cuisine – qui sert ainsi de centre névralgique aux lieux. Cela donne l’occasion de voir le chef en action composer des spécialités décalées comme la tarte au porc, l’œuf fumé au caviar, la saucisse « animale » – de la viande hachée farcie dans une tête de poulet – et devinez quoi, du foie gras accompagné de litchi, de noix de pin et de riesling … au dessert. Certes, le Momofuku Ko n’est pas l’endroit idéal pour un premier rendez-vous, mais il saura vous combler si êtes en quête d’une cuisine hors normes.